#journéeinternationaledesdroitsdesfemmes #8mars
« En écrivant cette chanson, je voulais exprimer que derrière le fantasme rassurant de la femme-madone, que derrière la rondeur, la douceur du sein qui est le symbole suprême de la féminité et de la fécondité, pouvaient se cacher une rage de vivre, une force et une violence égales ou supérieures à celles des hommes. Il faudrait penser à abolir cette vision de la femme que beaucoup ont encore aujourd’hui : non, nous ne se sommes pas de pauvres petites poupées vulnérables et muettes ». (Clara Luciani)
Les débuts de Clara Luciani se révèlent compliqués, notamment parce que la jeune femme se heurte rapidement aux réalités du petit monde de certains producteurs et du sexisme latent. Comme elle l’explique dans de nombreuses interviews, en tournée, elle découvre les doubles standards et les préjugés qui collent à la peau des musiciennes, comme lorsque certains techniciens remettent en cause sa capacité à composer par elle-même ou à brancher sa guitare. C’est ainsi que lui vient l’idée de la métaphore de « La Grenade » cachée « sous [s]on sein », représentant la force et la puissance ignorée des femmes se cachant derrière les attributs de leur féminité. Avec des paroles comme « Je te montrerai/ Comme je mords, comme j’aboie », « Je suis aussi vorace/ Aussi vivante que toi » ou encore « Que là sous ma poitrine/ Une rage sommeille/ Que tu ne soupçonnes pas », pas de doute : Clara Luciani veut signer avec « La Grenade » un hymne féministe dans une société qui, à l’époque, subit à peine les débuts du retentissement du mouvement #MeToo.